Ci-dessous les extraits
d'un débat télévisé sur le martyre, entre l'ancien ministre libanais
Elie Al-Firzli, grec orthodoxe, et le journaliste et chercheur syrien
Imad Fawzi Shueibi. Le débat a été diffusé sur Al-Manar le 17 février,
2010.
Elie Al-Firzli : L'idéologie religieuse, la doctrine de la foi,
le désir de martyre... Je ne vois rien qui puisse justifier un désir
d'une telle force, hormis la croyance en un avenir dans un autre monde.
Cette aspiration au martyre est l'une des raisons du bond qualitatif
dans le conflit avec l'ennemi israélien.
Imad Fawzi Shueibi : Ceci est un aspect important. Dans ce contexte,
je pourrais dire que le langage du martyre est la Marseillaise de notre
nation à ce stade. Je dis la Marseillaise, mais je ne veux pas
être critiqué pour cet emprunt à l'hymne de la Révolution française.
J'utilise ce terme métaphoriquement. "Allah Akbar" a été
la Marseillaise des Arabes en 1956...
Elie Al-Firzli : "Allah Akbar" a été la Marseillaise
de toutes les conquêtes arabes.
[...]
Nous devons croire que tout le sang qui est versé au nom du martyre
pour la grande victoire est la porte de la vraie vie, la passerelle
vers une vie de gloire, de noblesse et d'honneur.
Par exemple... Je ne veux pas entrer dans une discussion théologique,
mais notre Seigneur Jésus, dans son aspect humain – nous pensons
qu'il a deux natures... Dans son aspect humain, c'est lui qui a formé
le passage de la vie dans ce monde à la vie dans le monde à venir,
à travers le couloir de la mort. La route de la vie passe par la mort.
S'agissant de la patrie, d'honneur et de gloire, le moyen d'y accéder
est le martyre.